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Les Frères musulmans en Syrie : La voie du djihadisme

6:55 - 18 mai, 2022
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Les Frères musulmans en Syrie : De la démocratie au radicalisme ?
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Lorsqu’on étudie l’expérience et l’histoire syriennes des Frères musulmans depuis leur création jusqu’à maintenant, on s’arrêtera sans doute sur ce changement qui a accompagné son histoire en tant qu’un mouvement politique croyant en la démocratie, atteignant l’Assemblée du peuple et acceptant l’autre dans les années cinquante et soixante du siècle dernier, à un mouvement à caractère djihadiste d’une part, et sectaire au fond, en apparences et en pratique de l’autre part, durant les années quatre-vingt du siècle dernier avec ce qu’on appelait « at-Tali’a al-Muqatila » (l’aile militaire des Frères musulmans en Syrie, Ndlr).

Passer du fait de croire au processus démocratique au sein des limites du processus parlementaire existant à l’adoption de la violence, C’est le bilan d’un long parcours politique, non seulement au niveau du parcours des Frères musulmans, comme nous l’indiquerons plus tard, mais dans le cadre de tout le système politique qui existait à cette époque. Ce parcours politique peut être résumé dans le cas des Frères musulmans en deux figures principales dans le parcours des Frères musulmans, dont la première est le premier guide des Frères musulmans en Syrie, « Moustafa Siba’i ». La seconde figure est le fondateur du djihadisme en Syrie, « Marwan Hadid », le fondateur de l’aile armée des Frères musulmans en Syrie, « at-Tali’a al-Muqatila ».

Quelles sont les raisons objectives derrière ce changement ?

Avant de commencer à étudier ce profond changement du parcours des Frères musulmans en Syrie, représenté par le passage de la pensée modérée de Moustafa Siba’i à la pensée djihadiste et d’exclusion de Marwan Hadid, il faut d’abord présenter certaines idées des deux hommes et certaines escales de leur histoire politique pour avoir une idée sur l’étendue de ce changement qui a eu lieu, et dans quels domaines. Puis, on reviendra à l’étude des raisons derrière ce changement.

Moustafa al-Siba’i est né dans une famille religieuse traditionnelle à Homs, et il a étudié la charia au Caire, où il a rencontré Hassan al-Banna par lequel il a été influencé, puis il est revenu en Syrie et il a contribué à la création des Frères musulmans syriens et il était leur premier guide général.

Peut-être on peut déduire cette modération de Siba’i, si on peut le dire, à travers ses positions par rapport au socialisme, la réforme agraire et la propriété privée. En effet, dans son livre le « socialisme de l’islam » il rend légitime le socialisme d’un point de vue islamique, et il considère que l’Islam est socialiste et autorise la réforme agraire par nature, mais en même temps il était toujours contre, à l’Assemblée du peuple, à la nationalisation de la propriété privée, en s’éloignant ainsi du radicalisme connu depuis longtemps chez les partis radicaux qui ont commencé à émerger également lors de la même période.

Quant à Marwan Hadid, l’homme est né dans la ville de Hama dans une famille idéologiquement socialiste, où il était membre du Parti socialiste d’Akram Hourani et il a été nommé responsable financier du parti dans son école Ibn Rochd. Et puis, plus tard, il s’est tourné vers le mouvement des Frères musulmans.

Qutb, de son côté, s’est inspiré ses dernières idées d’Abul Ala al-Maududi en Inde, en particulier son concept de gouvernance pour le Dieu disant qu’il n’y a de règles que par le Dieu et que Dieu seul qui gouverne en son nom, en accusant ainsi d’infidèles non seulement les gouvernements non religieux, mais aussi tous les courants islamiques qui n’adoptent pas son idéologie.

Quelles sont les raisons du changement ?

Premièrement : l’impact de l’environnement éducatif dans la vie de chacun d’eux ?

Si les personnes et les individus, aussi puissants soient-ils, ne peuvent jouer un rôle exceptionnel dans l’histoire en dehors de ce que les circonstances historiques elles-mêmes permettent, mais leurs qualités et personnalités jouent un rôle déterminant dans ce destin ou dans l’autre.

En effet, la différence entre Siba’i et Hadid est vaste et grande, à la fois, de par des caractères personnels qui font du premier enclin au dialogue et à ne pas entrer en confrontation avec les autres, et du deuxième problématique et dur, ou du point de vue du contexte familial et social dans lequel chacun d’eux a grandi, ce contexte explique en fin de compte la personnalité de chacun parmi eux.

Cependant, les raisons les plus influentes se trouvent ailleurs dont nous continuerons à les étudier.

Deuxièmement : l’époque de Siba’i et l’époque de Hadid ?

Siba’i a vécu à l’époque de la libération du colonialisme et de la construction de l’État national, dont ses hommes ont adopté la démocratie parlementaire comme régime politique pour l’État, où le processus démocratique a pu contenir toutes les différences politiques, ce qui a permis à Siba’i de résoudre la question de la Constitution de 1950 au sein même du parlement. Tandis que l’affaire était différente à l’époque de Hadid, où les traits de la dictature s’étaient établis depuis 1958, année de l’unité, dont l’impact sur la famille Hadid s’est également manifesté à travers le limogeage et le licenciement de son frère, officier à l’armée à l’époque d’Abdel Nasser.

La dictature a commencé à prendre forme petit à petit jusqu’à ce que la démocratie soit incapable de se défendre après le départ d’Abdel Nasser. Il n’y avait plus de parlement capable de gérer les conflits politiques au sein des institutions étatiques, ce qui a poussé Hadid et Hawa à recourir à la rue, ce qui signifie que leur changement était une réaction à la tyrannie et sa violence directe contre le peuple, parce que « l’atmosphère quasi-démocratique qui régnait dans les années cinquante, en plus de la marée nationaliste arabe, a contribué à créer un environnement social/intellectuel approprié pour l’émergence du courant des Frères musulmans « populiste-socialiste » de Siba’i.

Troisièmement : le passage de la vie démocratique à l’autoritarisme ?

À un point secondaire du précédent parcours, on peut constater que l’arrivée au pouvoir du Baas, l’approfondissement de la tyrannie et la nationalisation de la corruption après les opérations de nationalisation du capitalisme syrien et la réingénierie du champ religieux pour servir les intérêts de la nouvelle autorité, et l’augmentation de la population de la Syrie… Tout cela a entraîné de profonds changements au niveau de la structure de l’économie syrienne et de son capital d’une part, et dans la structure sociale syrienne. De l’autre part.

Quatrièmement : le tournant islamiste vers la violence ?

Il y a une explication du salafisme djihadiste qui dit : « Le salafisme djihadiste semble être une réponse à l’échec de l’islam politique ». Et ces propos sont relativement jutes étant donné l’incapacité de l’islam politique de s’adapter aux exigences de l’époque et de l’Etat et il s’arrange toujours derrière tout ce qui est ancien et ses tentatives de trouver des vitrines modernistes pouvant son appartenance à l’époque au lieu d’adopter une véritable approche réformiste, faisant de l’islam une simple référence spirituelle pour l’homme, comme cela s’est passé pour les partis chrétiens en Europe, par exemple… Cela a contribué, et dans le cadre des transformations politiques et de l’ancrage de la tyrannie, à pousser les masses de l’islam politique vers le salafisme djihadiste.

Cinquièmement : la Syrie du libéralisme à l’autoritarisme

Si Siba’i, comme nous l’avons évoqué plus haut, a vécu à l’époque du libéralisme syrien ; Hadid a grandi dans un climat autoritaire révolutionnaire. Mais cet autoritarisme est le résultat de nombreux facteurs qui, à leur tour, ont également généré un radicalisme « révolutionnaire » du côté opposé également.

En général, chaque parti politique a été influencé de sa manière et selon son idéologie par ce climat, et sur la base de la position par rapport à ce sujet, tous les partis ont connu des scissions, dont certaines ont accédé au pouvoir ? Et certains à la violence ! Certains d’autres à l’exil! Le mouvement des Frères n’était pas tout à fait loin de ces changements, qui ont conduit les camarades de Marwan Hadid à prendre les armes comme approche du djihadisme salafiste, tandis que les dirigeants des Frères musulmans sont partis à l’exil avec ses deux ailes  d’Alep et damascène, et les deux partis (at-Tali’a et les Frères musulmans) ont commencé à échanger des accusations, mais sans qu’aucune partie ne désavoue officiellement l’autre ! Malgré la grande trahison que nous avons entendue des parties ici et là.

Donc, Il y a des facteurs sociaux, et des changements historiques, des politiques mondiales; qui ont contribué à l’existence de Moustafa Siba’i qui est soumis à l’opinion démocratique ; mais Il y a aussi Marwan Hadid, qui a vécu dans un milieu historique révolutionnaire qui tend vers la violence comme un moyen de changement le plus efficace. A cela s’ajoutent les différends parmi les Frères musulmans qui ont permis ce changement du modèle démocratique par un autre violent.

Tous les droits de publication et les droits d’auteur sont réservés au centre d’études et des recherches MENA

Tags: SyrieFrères musulmansRadicalisme

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